Au milieu des années 30, après quinze ans de pouvoir, Mussolini ne se satisfait pas de sa réussite. De plus en plus radical, le « Duce » a une obsession : transformer les Italiens en « hommes nouveaux » et l’Italie en pays guerrier, pour figurer au premier rang des nations. Après avoir combattu la gauche dans les années 1920, puis les Ethiopiens au milieu des années 30, il désigne en 1938 un nouvel ennemi public : les Juifs. Et il s’allie avec Hitler qui, pense-t-il, lui permettra de reconstituer un empire sur les rives de la Méditerranée. Mais l’Italie n’était plus prête à le suivre. La Seconde Guerre mondiale, menée aux côtés de l’Allemagne nazie, fut une longue suite de désillusions pour le « Duce », qui vit tous ses rêves s’effondrer. En juillet 1943, il fut destitué par une partie de ceux qui l’avaient soutenu, et emprisonné sur l’ordre du roi d’Italie. Délivré par Hitler, replié dans le nord du pays, il se contenta d’être la marionnette du Führer jusqu’en avril 1945, à la tête d’un régime fantoche qui multiplia les atrocités. Exécuté par la résistance, son cadavre fut pendu par les pieds à Milan devant la foule, en compagnie de sa maîtresse. Ainsi s’effondrait le mythe Mussolini, l’homme que beaucoup d’Italiens avaient tant aimé.