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83 ans se sont écoulés depuis que le régime nazi a interdit définitivement l'art dit "dégénéré". Au nom de l'art pur aryen, le régime nazi organisa deux expositions à Munich en 1937 : l'une pour stigmatiser "l'art dégénéré" interdit, et l'autre, organisée personnellement par Hitler, pour glorifier "l'art classique". Sous les ordres d'Hitler et de Goering pour leur projet fou du Louvre de Linz, commença alors le grand pillage des chefs-d’œuvre de l’art.

Commenté par l’acteur Toni Servillo, Hitler versus Picasso et les autres est un documentaire fascinant mettant en lumière des chefs-d’œuvre de Picasso, Botticelli, Klee, Matisse, Monet ou Renoir. Bon nombre des histoires racontées s'inspirent de quatre grandes expositions qui, 83 ans plus tard, résument la situation de ce qu'il est advenu des trésors volés par les nazis et de nombreuses personnes impliquées à l'époque...

Le 11 juin 1955, quelque 300 000 personnes assistent à la célèbre course automobile d'endurance : les 24 Heures du Mans. Comme tous les ans, cette 23e édition est très médiatisée. Tout à coup, à la 147e minute, une Mercedes explose. Quatre-vingts personnes meurent et plus de cent quarante sont blessées.

Mythique, la Ferrari rouge incarne le succès et le glamour. Mais avant d’être l’un des objets les plus convoités, avec des millions de fans, il y a d’abord Enzo et son rêve d’enfant. L’homme aux lunettes noires a dédié sa vie à l’automobile : une vie faite de réussites, de performances et de drames successifs. Le plus célèbre des Italiens revient sur sa carrière et sa vie personnelle à partir de documents autobiographiques et de plusieurs heures d’archives d’époques inédites. Derrière la légende, qui était vraiment Enzo Ferrari ?

Ce documentaire retrace l’histoire de Miss Italie à travers les faits marquants qui ont touché de près ou de loin le concours de beauté depuis sa naissance en 1939 jusqu’à aujourd’hui. Au fur et à mesure du récit se dessine fatalement une autre histoire : celle de la condition féminine en Italie et de la représentation de la femme dans les médias italiens.
A partir d’un considérable fonds d’archives, le film décrit la discrimination envers la femme italienne, mais aussi sa force, son pouvoir d’indignation, sa volonté d’échapper au stéréotype « Sois belle et tais-toi ». Un regard contemporain sur une société en pleine mutation.

Depuis sa création en 1802, 900 000 Légions d’honneur ont été attribuées dont 26 300 à des femmes. Pour recevoir la plus haute distinction française, il faut avoir fait preuve de mérites éminents, acquis au service de la nation...

Le 6 juin 1944 se déroule le plus grand débarquement de l'Histoire. Depuis, on a analysé la planification du D-Day, détaillé les opérations préparatoires, salué l'exploit logistique, parfois comme si la victoire des Alliés s'était jouée ce jour-là. Comme si ce jour avait été le dernier de la guerre. Pourtant, c'est le premier des 85 longs jours de combats de la Bataille de Normandie.
Comment les Alliés ont-ils mis en place leur dispositif de conquête du territoire normand ? Quelles sont les opérations clés qui ont permis de faire reculer les Allemands ? Qui sont les hommes ayant endossé la lourde responsabilité de mener ces opérations à bien ?
Après 20 ans de recherche, Dominique Forget, l'un des plus grands experts mondiaux des archives de la Seconde Guerre mondiale, a répertorié près de 100 heures d'archives filmées inédites dont 20 heures de la Bataille de Normandie. Rythmées par les explications pointues d'un des meilleurs spécialistes de la bataille de Normandie, vous revivrez pendant 90 minutes ces images encore jamais révélées. Vous verrez les soldats Alliés redoubler de courage et de stratégie pour étendre et consolider leur ligne de front, en conquérant Caen et Cherbourg notamment. Vous saurez tout des opérations Cobra, Totalize ou encore Paddle, offensives spectaculaires visant à désorganiser les défenses ennemies, et encercler les forces de l'Axe. Vous comprendrez tout des décisions stratégiques militaires de cette bataille qui a permis, au prix du sang, à la Normandie et bientôt à la France et l'Europe, de retrouver enfin la liberté.

Découvrez comment une charmante petite station balnéaire est devenue le théâtre d'une des plus grandes tragédies de la Seconde Guerre mondiale en France, à la suite d'une série d'erreurs grossières, de stratégies politiques hasardeuses et de concours de circonstances malheureux. De la perle de l'Atlantique des années 1930, aux champs de ruines de 1945, Royan a vu son destin basculer en quelques mois.

Toute l'actualité de l'histoire présentée par Jean-Christophe Buisson et ses chroniqueurs.

Alhambra ! De l'extérieur, elle s'apparente à une forteresse austère : deux mille mètres de murailles et de tours au sommet d'une colline qui domine la ville de Grenade ! A l'intérieur, elle offre au regard un décor unique au monde : celui des constructions réalisées, entre le XIII° et le XV° siècle, pour la résidence, l'exercice du pouvoir et le loisir des derniers des sultans d'Espagne. Face au péril de leur disparition, ils ont choisi de marquer l'époque en poussant au maximum les raffinements de leur art et de créer un ensemble de palais fabuleux dont les reflets vacillent dans les bassins qui rampent à leurs pieds. Découvrons l'histoire du paradis qu'est l'Alhambra ainsi que ses secrets.

Au sud de l’Espagne, au cœur de l’Andalousie, à Grenade, se dissimule un trésor extraordinaire : la forteresse de l’Alhambra. Grâce aux plus grands experts de l’architecture arabe, à des reconstitutions en images de synthèse et des vues de drones inédites, vous allez découvrir pourquoi l’Alhambra a été bâtie à cet endroit précis, au sommet d’une colline. Vous percerez aussi les secrets de fabrication des décorations de l’Alhambra, à la fois sublimes et d’une grande complexité.

Giles Milton visite les principaux sites du jour J le long de la côte normande, notamment Omaha Beach et Pegasus Bridge. Nous entendons les récits des hommes et des femmes qui se trouvaient sur les lignes d'attaque et de défense, des espions infiltrés aux opérateurs radio, en passant par ceux qui se trouvaient dans les nids de mitrailleuses. Nous nous rendons également sur la plage de Morfa Bychan, dans l'ouest du Pays de Galles, où les Alliés ont construit des répliques des défenses pour leur armée d'invasion afin de s'entraîner à la plus grande invasion maritime de l'histoire.

Giles Milton nous guide à travers les lieux critiques de Normandie où l'invasion du jour J s'est avérée fructueuse le 6 juin 1944. Des planeurs qui sont allés silencieusement derrière les lignes ennemies aux parachutistes qui ont tendu des embuscades à des généraux allemands importants, en passant par les soldats qui ont essuyé des tirs de mitrailleuses et de mortiers sur les plages. Nous entendons des experts locaux ainsi que le vétéran centenaire Trooper William Gladden, qui faisait partie de l'assaut aéroporté qui a capturé les ponts vitaux de Normandie au cours de l'opération qui a contribué à la victoire du jour J.

La représentation dominante du général de Gaulle relève de la « statue du commandeur ». Un personnage sacralisé par son empreinte sur l’histoire de France, stratège visionnaire, chef de la Résistance et président d’une France considérée alors comme une grande puissance. 1940-1944 : de Gaulle seul contre tous s’intéresse à un de Gaulle moins connu, celui dans l’adversité, dans l’épreuve, les ornières. Entre complots, coups tordus et mystifications, découvrez un de Gaulle obligé à faire flèche de tout bois pour se dégager de l’impasse dans laquelle il a été acculé.

Dante Alighieri, poète, philosophe et diplomate d'une Florence divisée, s'est employé, au début du XIVe siècle, à comprendre le monde de son temps. Inspirée par les troubles et la violence de l'époque, sa vision de l'au-delà, catholique et intransigeante, a tant marqué qu'elle continue d'imposer une image apocalyptique de l'enfer, royaume de feu, de soufre et de souffrance, peuplé de démons et d'âmes torturées. Témoin d’une époque traversée de luttes et d'intrigues, le génie italien a exposé dans son chef-d'œuvre, "La Divine Comédie", son analyse de la vie et des actes de ses protagonistes, qu'il place en enfer, au purgatoire ou au paradis. Son poème épique met ainsi en scène une période d'une extraordinaire complexité en Europe, où rois, empereurs, papes, cités-Etats et seigneurs de la guerre s'affrontent sans merci.

Toute l'actualité de l'histoire présentée par Jean-Christophe Buisson et ses chroniqueurs.

A l'aide de reconstitutions spectaculaires, cette série explique comment les Britanniques ont traduit en justice les plus infâmes meurtriers...
Retour sur un crime qui a choqué la Grande-Bretagne. En 1878, une veuve fut tuée dans sa propre maison et le tueur n'était nulle autre que sa domestique. Cette histoire touchait le cœur de la société victorienne, le caractère sacré du foyer et les fragmentations rigides entre les classes. Car la jeune Kate Webster n'a pas seulement tué et démembré son employeur, elle lui a volé ses vêtements, ses biens et son identité. Pour les Victoriens, c'était presque plus monstrueux que le meurtre lui-même.

A l'aide de reconstitutions spectaculaires, cette série explique comment les Britanniques ont traduit en justice les plus infâmes meurtriers...
Jusqu'à sa fermeture en 2016, la chambre des horreurs de Madame Tussauds était l'une des attractions les plus anciennes et les plus populaires du musée. Pendant des décennies, c'était la statue de la tueuse Mary Pearcey qui fixait les visiteurs. Dans cet épisode, nous révélons comment Mary Pearcey a commencé une liaison avec le mari de sa victime et comment elle a attiré sa rivale à la mort.

A l'aide de reconstitutions spectaculaires, cette série explique comment les Britanniques ont traduit en justice les plus infâmes meurtriers...
Herbert Rowse Armstrong est entré dans l'histoire sous le nom de "l'empoisonneur de Hay-on-Wye". Condamné en 1922 pour l'empoisonnement de sa femme à l'arsenic, il fut le premier et le seul avocat à être pendu au Royaume-Uni.
Mais était-il coupable ? Une grande partie des preuves contre Armstrong était circonstancielle et le témoignage scientifique reste contesté.
Dans cet épisode, nous examinons les deux côtés de l'affaire et nous nous demandons si une terrible erreur judiciaire n'a pas été commise.

A l'aide de reconstitutions spectaculaires, cette série explique comment les Britanniques ont traduit en justice les plus infâmes meurtriers...
Amelia Dyer était peut-être la tueuse la plus prolifique de l'histoire britannique. Elle gagnait sa vie grâce aux meurtres qu'elle commettait et ses victimes étaient... des bébés. À une époque où les mères célibataires étaient humiliées et rejetées, abandonner son enfant était souvent la seule option. Dyer promettait aux mères d'adopter leurs bébés et d'en prendre soin contre rémunération mais la vérité était tout autre... Dans cet épisode, nous racontons l'histoire choquante d'Evelina Marmon, l'une de ses victimes.

A l'aide de reconstitutions spectaculaires, cette série explique comment les Britanniques ont traduit en justice les plus infâmes meurtriers...
Cleveland était une ville notoire dans les années 1930. Le crime et la corruption y régnaient tandis qu'un tueur restait introuvable. Cet épisode enquête sur les meurtres commis par le boucher de Kingsbury Run. Il tua au moins douze personnes, démembrant leurs corps et les dispersant à travers la ville. Personne n'a été traduit en justice. Mais comme cet épisode le révèle, l'enquête du légendaire Eliot Ness avait abouti à un suspect, un homme dont l'identité est restée secrète pendant des décennies.

L'invasion de la Rhénanie par Hitler est un pari qui rapporte des dividendes, car sa poussée vers l'ouest reste incontrôlée. En Espagne, la guerre civile se déroule, alimentée par l'aide des Allemands, des Italiens et des Russes. Au cœur de la guerre se trouve une bataille idéologique : le fascisme contre le communisme, par procuration, le nazisme allemand contre le communisme russe. Et tout comme pour la Rhénanie, les Britanniques restent inactifs et inarticulés alors que les factions européennes se forment et se réalignent.
Puis, le 7 juillet 1937, des coups de feu sont tirés sur le pont de Lugou, à l'extérieur de Pékin. C'est une pièce de théâtre inventée pour justifier l'invasion totale de la Chine par le Japon. Alors que Chamberlain prône l'"apaisement" avec Hitler, ce dernier utilise le pangermanisme pour justifier l'invasion de la Tchécoslovaquie et, finalement, de l'Autriche. Alors que les dirigeants de l'Europe se réunissent dans une tentative artificielle de "paix", la Nuit de cristal annonce à beaucoup les horreurs à venir.

Les alliances étaient essentielles. Après un affront à Munich, les Soviétiques concluent un pacte souhaitable avec les Allemands alors que le monde se précipite vers la guerre. Avec l'invasion de la Pologne, le prétexte de la paix disparaît, car la France et le Royaume-Uni déclarent la guerre à l'Allemagne. Avec des pertes précoces dans les Ardennes et à Dunkerque, l'Italie rejoint l'Axe et déclare la guerre, pensant qu'elle sera de courte durée. C'est ce qui s'est passé. Avec la chute de la France en 1940, la victoire semble inévitable pour l'Axe. Mais Churchill a vu l'écriture sur le mur. "La bataille de France est terminée, a-t-il dit. Je pense que la bataille d'Angleterre est sur le point de commencer." Et c'est ainsi que la guerre s'est engagée dans les airs entre la Royal Air Force et la Luftwaffe.
Avec des batailles intermédiaires en Arménie et en Grèce, la guerre d'Hitler à l'Est est retardée. Mais quand elle s'est déroulée, elle a été épique. L'opération Barbarossa. Ce devait être une guerre d'anéantissement, mais l'armée allemande ne s'était pas heurtée aux Soviétiques, avec leur réserve apparemment inépuisable d'hommes. Staline pouvait et avait l'intention de se battre jusqu'au dernier homme. Mais dans un pays de la longueur et de la largeur de l'Union soviétique, la soif de victoire doit être tempérée par la réalité.

Avec les Allemands coincés dans un hiver russe glacial, l'objectif final de l'opération Barbarossa n'a pas été atteint. Staline écoutait ses généraux, et ils comptaient sur la nature robuste de leurs hommes. Même s'ils étaient malmenés, ils ne se rendaient pas. Hitler, tout en éradiquant systématiquement les Juifs d'Europe dans des camps de concentration à l'Est, doit aussi renflouer les caisses de son allié italien en Afrique du Nord. Et bien que Rommel ait fait de son mieux pour contenir la situation, les Alliés finissent par remporter la victoire. Alors que le monde est distrait, le Japon lance son attaque sur Pearl Harbor et sur l'Asie du Sud-Est. Dans une guerre éclair dans le ciel et sur terre, l'empire japonais s'étend de manière exponentielle dans une tentative de conquête de territoires, de ressources et de création d'une Asie pour les Asiatiques. Mais l'impact de l'entrée soudaine du Japon dans la Seconde Guerre mondiale est qu'elle a forcé les isolationnistes américains à s'engager vraiment dans la guerre. Bien que le prêt-bail ait fourni aux alliés des munitions et des ressources, l'entrée en guerre des Américains a marqué un tournant qui a changé le cours de la guerre.

Après la victoire en Afrique du Nord, l'invasion de l'Italie commence. En même temps, les Soviétiques ont commencé à renverser la vapeur dans leur bataille contre les Allemands. Hitler vit le cauchemar d'une guerre sur deux fronts et il est en train de perdre. Avec la destitution de Mussolini, les Italiens rejoignent les alliés, mais le pays n'est pas épargné par la brutalité de l'armée allemande qui évacue les terres de ses anciens alliés. Et avec les Américains fermement impliqués, l'opération Overlord commence. Les Allemands sont rapidement dépassés en nombre et en armement dans cette bataille, alors qu'ils entament leur longue retraite vers leur pays. Georgy Zhukov, désormais promu maréchal de l'Union soviétique, lance l'opération Bagration contre les Allemands et c'est un succès total.
Dans le même temps, la guerre du Pacifique est en cours. Les Japonais sont déterminés à vaincre ou à mourir, mais comme la machine de guerre américaine gagne chaque jour en puissance et en nombre, l'empire japonais nouvellement acquis devient superflu. Il ne sert à rien d'avoir des gisements de pétrole en Indonésie si l'on ne peut pas le ramener au Japon où il est nécessaire. La guerre en Europe touche à sa fin, les troupes russes et américaines encerclant l'armée allemande en retraite. Mais Hitler n'est pas en vie pour voir la capitulation de son pays et de ses idéaux. Le pangermanisme et son désir de lebensraum ont coûté cher à son pays et son héritage de génocide restera dans l'histoire.
Dans le Pacifique, la vague américaine d'hommes et de machines se poursuit, mais les Japonais ne se rendent toujours pas. Il a fallu les bombes nucléaires dévastatrices d'Hiroshima et de Nagasaki pour forcer les Japonais à se rendre, une décision qui restera également dans l'infamie.
Et à la fin de la guerre, le redécoupage des frontières, le réalignement des pays, des races et des cultures ont été une répétition des années qui ont suivi la Première Guerre mondiale. Si la période 1914-1945 n'a été qu'un conflit prolongé, comment l'après-guerre peut-il créer une paix durable ?

Au milieu des années 30, après quinze ans de pouvoir, Mussolini ne se satisfait pas de sa réussite. De plus en plus radical, le « Duce » a une obsession : transformer les Italiens en « hommes nouveaux » et l’Italie en pays guerrier, pour figurer au premier rang des nations. Après avoir combattu la gauche dans les années 1920, puis les Ethiopiens au milieu des années 30, il désigne en 1938 un nouvel ennemi public : les Juifs. Et il s’allie avec Hitler qui, pense-t-il, lui permettra de reconstituer un empire sur les rives de la Méditerranée. Mais l’Italie n’était plus prête à le suivre. La Seconde Guerre mondiale, menée aux côtés de l’Allemagne nazie, fut une longue suite de désillusions pour le « Duce », qui vit tous ses rêves s’effondrer. En juillet 1943, il fut destitué par une partie de ceux qui l’avaient soutenu, et emprisonné sur l’ordre du roi d’Italie. Délivré par Hitler, replié dans le nord du pays, il se contenta d’être la marionnette du Führer jusqu’en avril 1945, à la tête d’un régime fantoche qui multiplia les atrocités. Exécuté par la résistance, son cadavre fut pendu par les pieds à Milan devant la foule, en compagnie de sa maîtresse. Ainsi s’effondrait le mythe Mussolini, l’homme que beaucoup d’Italiens avaient tant aimé.

A l’automne 1922, Benito Mussolini, instituteur devenu journaliste, fraîchement élu député, s’emparait du pouvoir. Son coup d’État légal, qui commença le 24 octobre à Naples, fut un coup de maître. Devant 40 000 militants du parti fasciste réunis en congrès, il adressa un ultimatum à la fragile monarchie parlementaire italienne : « Ou bien on nous donne le pouvoir, ou bien nous descendons sur Rome ! ». Vêtus de chemises noires et munis de gourdins, ses militants prirent la direction de la capitale. La mythique marche sur Rome était lancée, à l’issue de laquelle il installa un régime totalitaire pour deux décennies. Le premier épisode de ce portrait du « Duce » explore la manière dont Mussolini a conquis le pouvoir et l’a consolidé jusqu’à la guerre d’Éthiopie au milieu des années 30. Populiste dans sa manière de s’adresser aux Italiens et dictateur dans sa façon d’exercer le pouvoir, venu de l’extrême gauche et gouvernant à l’extrême droite, Mussolini inventa une nouvelle idéologie : le fascisme. Aidé par les milieux d’affaires qui voulaient en finir avec la gauche, violent tout en voulant plaire, il promit aux Italiens le retour à la grandeur de Rome et rencontra pendant plusieurs années un indéniable succès, autant en Italie qu’à l’étranger. Tout en allant vers sa chute...