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Si le Parti communiste français n’a pas été le premier parti politique en France à vouloir représenter les ouvriers et à défendre l’idée du socialisme, il est sans aucun doute celui qui a le plus fortement revendiqué ces ambitions. Il s’est longtemps présenté lui-même comme le parti de la classe ouvrière, celui regroupant son avant-garde. Plus encore, ce qui a fait sa singularité dans le paysage politique français est le fait que –dès ses premières années- il se soit construit comme un parti dirigé, encadré par des militants ouvriers offrant ainsi à une classe sociale largement exclue de la vie politique et de ses institutions la possibilité d’accéder à des fonctions d’élus et à des responsabilités dans la gestion de municipalités, d’associations voir à des postes ministériels. Des figures de dirigeants comme celles de Maurice Thorez, Waldeck Rochet ou encore Georges Marchais sont à cet égard emblématiques.Au delà du monde ouvrier, c’est également à la petite paysannerie et aux classes populaires dans leur ensemble que le Parti communiste a toujours cherché à s’adresser. Lorsqu’à la toute fin des années 60 et des « Trente glorieuses » la société française se transforme brutalement en abandonnant le modèle industriel jusqu’ici dominant, c’est tout le terreau sur lequel le Parti communiste avait construit sa puissance qui se dérobe : la fin de la sidérurgie lorraine est le parfait symptôme de cette mutation et de ses conséquences politiques.Le brutal déclin du Parti communiste à la fin des années 70 se doit d’être mis en rapport avec ces profondes transformations de la société : désindustrialisation, chômage de masse, évolution des banlieues. Autant de pertes de repères qui ajoutées à l’effondrement du monde soviétique et aux désillusions de l’après 81 mettent à mal les espoirs sur lesquels s’appuyait le projet communiste.